L’autisme et le cannabis médical

Trouble du spectre de l’autisme (TSA) : lorsque nous parlons d’autisme, il s’agit d’un spectre, ce qui signifie que chaque individu aura une combinaison unique de forces, de défis, de traits et de symptômes. Par conséquent, les expériences et les besoins de chaque personne varient individuellement. 

« Neurodivergent » est un terme générique qui désigne les personnes différentes quant à leur fonction neurologique ou la structure de leur cerveau ; « neurotypique » signifie le contraire. De nombreux défenseurs des droits des personnes avec un trouble du spectre de l’autisme veulent faire réaliser que de nombreux symptômes des TSA peuvent être considérés comme des traits positifs, et qu’ils sont fiers d’être neurodivergents. 

Les signes et les symptômes d’un TSA peuvent être détectés dès l’âge de 18 mois, et de nombreuses personnes reçoivent un diagnostic de TSA dans la petite enfance. Malheureusement, les enfants avec un TSA ont longtemps été stigmatisés et marginalisés, laissant les enfants, les parents et les proches aidants avec peu d’aide et de ressources disponibles. Au cours des dernières décennies, de nombreux groupes de parents et organismes à but non lucratif (Fédération québécoise de l’autisme, Autisme Québec, Autism Canada) ont été créés pour soutenir et partager des ressources sur le TSA.

Certains de ces groupes font maintenant de l’éducation, de la défense des droits et la promotion de l’utilisation du cannabis médical dans le TSA (Whole Plant Access for Autism; Pathfinders for Autism). Ces groupes jouent un rôle essentiel dans les changements de politique en matière de législation sur le cannabis médical.  

 

Exploration de la logique et des données probantes pour l’utilisation du cannabis médical dans les troubles du spectre de l’autisme

Le cannabis médical est un traitement spécial à sa façon ; il n’a pas le statut de médicament (pas de numéro d’identification de drogue, DIN), mais il est disponible comme traitement dans le cadre d’un programme d’accès distinct (Santé Canada). En effet, bien qu’il existe de nombreuses preuves historiques de l’utilisation du cannabis pour un large éventail de conditions, il est logique que l’innocuité et l’efficacité du cannabis soient prouvées selon nos normes modernes avant que la médecine du 21e siècle ne l’assimile complètement.

Le cannabis est devenu extrêmement à la mode au Canada après sa légalisation pour un usage récréatif adulte en 2018. L’un des résultats positifs est la diminution de la stigmatisation et le fait que les gens parlent maintenant plus librement du cannabis – partageant également des anecdotes sur les effets thérapeutiques potentiels dans une variété de conditions médicales. 

Le trouble du spectre de l’autisme est l’une de ces conditions, et cette publication vise à expliquer pourquoi le cannabis médical peut aider et pourquoi il n’est pas largement prescrit à l’heure actuelle.

Mais tout d’abord, qu’est-ce que le trouble du spectre de l’autisme (TSA) ?

Le trouble du spectre de l’autisme est une condition neurodéveloppementale qui affecte les sphères sociale, communicationnelle et comportementale avec une intensité variable. Il est important de souligner que depuis quelques années, le terme “Condition du spectre de l’autisme” (Autism Spectrum Condition (ASC) en anglais) est utilisé afin de réduire la stigmatisation entourant le mot “trouble” et inclure les forces et les difficultés des personnes vivant avec cette condition. Dans le cadre de cet article de blog, nous utiliserons le terme médical recensé dans la majorité de la littérature passée en revue, cad TSA. 

Sa prévalence a augmenté au cours de la dernière décennie, touchant 1 enfant sur 54 (Center for Disease Control and Prevention). Il semble toucher davantage les garçons que les filles (Center for Disease Control and Prevention). Bien que des différences liées au sexe puissent exister dans l’autisme, ce ratio pourrait également etre biaisé par le fait que les filles sont souvent mal diagnostiquées ou diagnostiquées plus tardivement (Rynkiewicz et al., 2019). Le sujet de la méthodologie de recherche uniquement axée sur les hommes n’est pas nouveau et nous l’abordons de manière plus approfondie dans un récent article sur les lacunes dans la recherche sur la santé des femmes. 

Le TSA, une condition aux multiples facettes

Les symptômes centraux du TSA cohabitent généralement avec une myriade d’autres symptômes secondaires, ce qui rend la présentation du trouble unique à chaque patient. Les symptômes centraux (aussi appelés la diade autistique) comprennent des difficultés importantes dans les domaines de l’interaction sociale et de la communication ainsi que des comportements restreints et répétitifs (selon le DSM-V). Les symptômes secondaires sont les troubles moteurs, l’anxiété, les comportements anormaux et les troubles du sommeil. D’autres troubles associés incluent l’épilepsie, la douleur, les maux de tête, le trouble obsessif compulsif (TOC), le syndrome de la Tourette, les allergies respiratoires et cutanées et les symptômes gastro-intestinaux (constipation, diarrhée, syndrome du côlon irritable). La déficience intellectuelle est présente chez environ un tiers des patients avec TSA et peut aggraver certains de ces symptômes (Center for Disease Control and Prevention).

Les symptômes centraux et secondaires peuvent affecter considérablement la qualité de vie de l’enfant et de toute la famille. De plus, les problèmes de communication présents dans le TSA rendent difficile l’identification des troubles associés. Par exemple, un enfant avec trouble du spectre de l’autisme peut ne pas percevoir et communiquer la douleur comme le ferait un enfant neurotypique.

« Comme dans n’importe quelle famille, il y a toute une dynamique entre l’enfant avec TSA ou qui présente des symptômes similaires, ses parents et les autres enfants. Les crises de colère violentes et le comportement suicidaire subséquents sont extrêmement difficiles à gérer et traumatisants pour tout le monde. Trouver le bon traitement aide l’enfant affecté ainsi que toute la dynamique familiale. » – Ramzy Wahhab, parent d’un enfant avec des symptômes du TSA.

Le diagnostic d’un TSA est une tâche complexe et peut prendre plusieurs mois avant d’être confirmé. Présentement, le diagnostic repose sur le médecin qui évalue les comportements et leurs trajectoires de développement. 

Étiologie : Causes et facteurs de risque

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, comme les facteurs génétiques, périnataux et environnementaux. 

En ce qui concerne les facteurs génétiques, certaines études mettent en évidence un risque plus élevé de développer un TSA si un frère ou une sœur en a un ; d’autres montrent que certaines conditions génétiques (syndrome du X fragile ou anomalies chromosomiques, par exemple) sont associées à un risque plus élevé de développer un TSA (Huguet et al., 2013).

La littérature actuelle indique que l’exposition à de multiples facteurs périnataux pourrait augmenter le risque de développer un TSA, comme une malformation congénitale, des complications à l’accouchement, un mauvais état à la naissance et la prise de médicaments par la mère (c’est-à-dire des antidépresseurs, du valproate) (Gardener et al 2011). 

Certains facteurs environnementaux peuvent également jouer un rôle dans le développement d’un TSA; par exemple, avoir des parents âgés peut augmenter le risque de TSA (Karimi et al 2017). Cependant, aucun lien entre les vaccins et le TSA n’a été trouvé – pour plus d’informations pour briser ce mythe, lisez cet excellent article de blog par un pharmacien québécois.

Le TSA est une condition très complexe dont l’étiologie et la présentation des symptômes varient. Il est donc d’autant plus difficile de mettre au point des traitements pharmacologiques ciblés, en particulier pour les symptômes centraux de l’autisme. La plupart des études portent sur les symptômes secondaires et les troubles associés, mais il y a un grand manque de recherche sur les symptômes centraux (diade autistique) – pour lesquels aucun traitement n’est actuellement approuvé.

 

Traitements disponibles pour les symptômes secondaires

À ce jour, deux médicaments antipsychotiques (soient la rispéridone et l’aripiprazole) sont approuvés par un organisme de réglementation américain (FDA) pour traiter les troubles du comportement associés au TSA (agressivité et irritabilité) chez les enfants. Ces médicaments sont généralement utilisés dans les troubles psychiatriques comme la schizophrénie. 

D’autres traitements fréquemment utilisés sont les sédatifs, les antidépresseurs et les anticonvulsivants. Habituellement, une combinaison d’interventions non pharmacologiques (comme la thérapie comportementale) et de traitements pharmacologiques permet de réduire les symptômes et d’améliorer la qualité de vie. 

Cependant, ces traitements pharmacologiques ciblent des symptômes secondaires du TSA et ont des effets indésirables importants, comme la prise de poids. Les parents, les proches aidants et les professionnels de la santé examinent donc des traitements alternatifs dont le rapport risque/bénéfice est plus acceptable. 

 

Comment le cannabis médical peut-il aider dans l’autisme ?

Introduction au système endocannabinoïde :

 le système endocannabinoïde est présent dans tout le système nerveux central et périphérique sous forme de neurotransmetteurs et de récepteurs spécifiques. Notre corps produit de nombreux endocannabinoïdes naturels ; lorsqu’ils se lient aux récepteurs, ils produisent des effets sur le système nerveux (Bricaire et Brue, 2007; Zou et al., 2019).

Ces récepteurs sont exprimés à des niveaux très faibles dans la région du cerveau responsable de la respiration. Il n’est donc pas possible de mourir d’une surdose de cannabis (Organisation mondiale de la Santé), contrairement à d’autres drogues ou médicaments.

 

 

 

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On remarque que le système endocannabinoïde semble affecté dans l’autisme : les niveaux d’anandamide, un endocannabinoïde, sont plus faibles chez les enfants avec un TSA par rapport au groupe témoin. (Karhson et al. 2018; Aran et al. 2019) Cette diminution mesurée de l’anandamide peut être le signe d’un déséquilibre du système endocannabinoïde pouvant avoir un impact sur le bon fonctionnement du corps.

Si effectivement le système endocannabinoïde est déséquilibré, une solution thérapeutique consiste à tenter de rétablir l’équilibre avec des cannabinoïdes synthétiques ou végétaux. Actuellement, il faut plus d’études cliniques pour mieux comprendre le fonctionnement du système endocannabinoïde et la façon dont il peut être affecté dans le TSA.

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La recherche clinique sur le cannabis médical et le TSA

En ce moment, il existe un très petit nombre d’essais cliniques publiés sur les cannabinoïdes et le TSA, et un seul essai contrôlé randomisé (ECR) – la référence parmi les essais cliniques. Pour cette raison, il n’y a présentement pas assez de données probantes sur les avantages et les risques potentiels des cannabinoïdes et le cannabis médical dans le trouble du spectre de l’autisme (Agarwal et al. 2019). Le niveau d’évidence scientifique n’est que préliminaire (Fusar-poli et al. 2020), car la recherche ne fait que commencer.

Examinons les données probantes préliminaires obtenues à partir de ces quelques essais cliniques (Kurz and Blaas, 2010; Kuester et al. 2017; Aran et al. 2019; Barchel et al. 2019; Bar-Lev Schleider et al. 2019; Fleury-Teixeira et al. 2019; Ponton et al. 2020; McVige et al. 2020; Mostafavi et al. 2020; Aran et al. 2021).

  • La plupart des études ont analysé une formulation de cannabidiol (CBD) et de delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), plusieurs d’entre elles utilisant un ratio de CBD:THC de 20:1 ;
  • Une étude a évalué les effets du dronabinol (THC synthétique) sur un patient avec TSA ;
  • Toutes les études constatent une amélioration de certains symptômes (comportement, épilepsie, troubles du sommeil, hyperactivité) ;
  • Certaines rapportent des améliorations des symptômes centraux (communication, interaction sociale) (Bar-Lev Schleider et al. 2019; Fleury-Teixeira et al. 2019; Ponton et al. 2020 ; Aran et al. 2021).

Une étude récente a comparé un extrait de la plante de cannabis (avec un ratio de CBD:THC de 20:1) à une formulation purifiée de THC et de CBD (également avec un ratio de CBD:THC de 20:1) et à un placebo (Aran et al. 2021). Ce choix de méthodologie est particulièrement intéressant, car il permet de comprendre si les cannabinoïdes moins connus et les terpènes présents dans la plante de cannabis peuvent contribuer aux effets thérapeutiques potentiels. 

  • 49 % des patients ont eu une réponse positive avec l’extrait de cannabis, ce qui est significatif par rapport aux 21 % de réponse positive avec le placebo ;
  • 38 % des patients ont eu une réponse positive avec la formulation de cannabinoïdes purifiée, mais la différence n’est pas significative par rapport à l’extrait de cannabis.

Globalement, ces études indiquent qu’un traitement riche en CBD pourrait avoir un effet sur certains symptômes du TSA, principalement l’anxiété, l’épilepsie et les troubles du sommeil. Comparativement au THC, le CBD n’a pas d’effet psychoactif et il a été démontré qu’il peut produire des effets anxiolytiques (réduction de l’anxiété) (Skelley et al., 2020). Cela pourrait expliquer pourquoi les traitements riches en CBD sont privilégiés pour traiter les symptômes de pathologies pédiatriques telles que le TSA. Le cannabis médical, en particulier les traitements riches en CBD, pourrait aider les symptômes secondaires, ce qui pourrait en retour améliorer la qualité de vie générale. Il est difficile de tirer des conclusions précises à l’heure actuelle, mais c’est encourageant de constater que la recherche se poursuit; des essais cliniques sont d’ailleurs en cours pour étudier plus en profondeur l’impact du CBD sur le TSA (clinical trials.gov). 

Cependant, en plus des obstacles liés à la réglementation du cannabis (ex: obtenir des produits du cannabis et une licence de recherche sur le cannabis), il faut aussi reconnaître le défi particulier de réaliser des essais cliniques dans la population pédiatrique: celle-ci nécessite le consentement des parents, des examens éthiques poussés et d’autres mesures visant à garantir la protection adéquate de cette population vulnérable.

Alors pourquoi utiliser le cannabis médical pour les symptômes du TSA ?

Le niveau actuel des connaissances scientifiques est insuffisant pour confirmer le rôle thérapeutique potentiel des produits à base de cannabinoïdes dans le TSA. 

Comme pour de nombreuses indications potentielles au cannabis médical, les données scientifiques provenant d’études de qualité, significatives et sur le long terme sont plus limitées que ce qu’on voudrait pour passer à la pratique clinique. Cependant, la réalité de beaucoup de patients et de leurs proches aidants est que les traitements conventionnels n’ont pas fonctionné et le cannabis médical représente souvent une option de traitement de dernier recours.

Comme pour l’utilisation hors indication de médicaments, le cannabis médical est parfois essayé pour soulager des conditions pour lesquelles les données probantes sont maigres et où les risques sont également faibles. Les effets indésirables les plus communs associés au cannabis médical (incluant à la fois le CBD et le THC) comprennent des étourdissements, la somnolence, des maux de tête, la nausées et la sécheresse de la bouche, dont la plupart sont légers et transitoires (Wang et al., 2008; Chesney et al., 2020 pour le CBD en particulier). Les effets indésirables graves sont rares. Aussi, un produit pharmaceutique riche en CBD a récemment été approuvé par la FDA pour traiter les crises d’épilepsie réfractaires chez les enfants (communiqué de presse de la FDA), mais n’est toujours pas approuvé au Canada. Avec des indications modérées d’amélioration des symptômes combinées à un profil de sécurité acceptable, le cannabis médical peut représenter un rapport risques/avantages plus souhaitable pour traiter certains symptômes du TSA.

Avant de prescrire à un patient – en particulier à un enfant – un traitement non conventionnel tel que le cannabis médical, l’équipe médicale et la famille doivent faire un calcul prudent qui implique de comprendre les risques globaux, d’avoir fait l’essai d’autres médicaments sans succès et d’être prêt à essayer un nouveau traitement qui peut bien fonctionner ou pas, mais qui est moins susceptible de provoquer des effets indésirables graves. Dans ce type de calcul des risques et des avantages, les données du monde réel issues d’études observationnelles peuvent aider en l’absence d’essais contrôlés randomisés suffisants.

 

Le TSA à Santé Cannabis

Dans notre clinique, nous traitons les enfants avec une extrême prudence ; nous n’acceptons que les patients pédiatriques avec une demande de consultation formelle de leur pédiatre, spécialiste ou de leur médecin traitant. La demande doit indiquer que plusieurs traitements conventionnels ont été essayés sans succès et que le médecin référent souhaite aborder le cannabis médical comme traitement de dernier recours. La communication entre le médecin de notre clinique et le médecin référent de l’enfant est également essentielle pour assurer des soins et un suivi optimaux durant le traitement au cannabis médical. 

Chez Santé Cannabis, nous ne faisons actuellement pas de recherche observationnelle sur les patients de moins de 18 ans. Cependant, nous comptabilisons le nombre de patients (adultes et enfants) qui ont été vus : du 14 juillet 2020 au 31 mars 2021, nous avons vu environ 1 460 patients, et 17 (1,16 %) ont un diagnostic de TSA (abrégé à autisme dans nos dossiers).

 

Et ensuite ? 

En plus d’étudier de façon plus approfondie l’innocuité et l’efficacité du cannabis médical dans le TSA, de la recherche est nécessaire sur l’utilisation à long terme du cannabis médical afin d’évaluer ses effets secondaires ainsi que son impact potentiel sur le développement du cerveau des enfants. Par ailleurs, le fait de différencier les avantages et les effets indésirables appartenant respectivement au CBD et au THC permettra de développer des médicaments spécialement destinés à la population pédiatrique. 

Il nous faut aussi plus d’informations sur les autres cannabinoïdes et les terpènes présents dans les produits à base de cannabis médical, soit des informations sur leur concentration exacte et sur les effets thérapeutiques potentiels de ces composés moins connus. Ces informations nous permettront de mieux comprendre la nature distincte des médicaments synthétiques par rapport aux médicaments à base de cannabinoïdes extraits de la plante de cannabis.

Heureusement, certaines ressources sont disponibles pour combler ce qui nous manque comme connaissances. En particulier, les données du monde réel issues d’études observationnelles peuvent fournir des données probantes qui peuvent aider à orienter les études contrôlées randomisées. Chaque information qui peut être extraite est essentielle pour évaluer le rapport risques-avantages du cannabis médical dans le TSA. Bien que les essais contrôlés randomisés restent la référence et un passage obligé pour le développement de médicaments sur ordonnance, les données du monde réel peuvent compléter les résultats des essais contrôlés randomisés et fournir des informations plus proches de la réalité de la pratique clinique. À Santé Cannabis, nous travaillons sans relâche à faire progresser la recherche sur le cannabis médical, que ce soit par nos études observationnelles et nos services de recherche ou encore par le travail essentiel de diffusion avec nos événements et nos publications.

La progression de la recherche pourrait également inciter les régimes d’assurance-maladie provinciaux (en l’occurrence, la RAMQ) à couvrir le cannabis médical s’il est démontré qu’il a des effets thérapeutiques. Pour beaucoup de personnes intéressées à essayer le cannabis médical pour traiter les symptômes comportementaux, le coût du traitement est prohibitif ; présentement, les plans de traitement reposant sur les produits à base de CBD – préférés à ceux à base de THC pour les enfants, mais aussi plus chers – peuvent coûter jusqu’à 1 000 $ par mois, soit 12 000 $ par an.

Dans notre mission de défense des droits des patients, nous considérons que la recherche de haute qualité est le moyen de faire entrer ces traitements complémentaires dans la pratique courante, de donner confiance aux médecins de prescrire en toute connaissance de cause, d’obtenir une couverture d’assurance et de réduire les essais et les erreurs dans la recherche du bon dosage. Par conséquent, nous continuerons à traiter et à étudier le TSA dans notre clinique pour contribuer à la base de connaissances ; et comme pour tout diagnostic ou symptôme, nous sommes intéressés à explorer le sujet de façon plus approfondie avec les bons partenaires.

Pour en savoir plus sur la recherche en cours et sur de nouveaux projets potentiels, explorez notre page 

Authors: Charlotte Bastin, Dr. Lucile Rapin

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Ressources/autres sites web qui parlent du TSA : /span>

https://www.cdc.gov/ncbddd/autism/index.html

https://www.autism-insar.org/

https://paroledautiste.org/

TSA et le cannabis médical :

https://autismsciencefoundation.org/what-is-autism/statement-on-use-of-medical-marijuana-for-people-with-autism/

https://www.spectrumnews.org/news/cannabis-and-autism-explained/

https://www.therecoveryvillage.com/mental-health/autism/related/medical-marijuana-and-autism/